Comment corriger son profil en selfie ? Approche médico-esthétique du profil facial

À l’ère des réseaux sociaux et de l’image instantanée, la perception du profil facial est devenue un motif de consultation fréquent en médecine esthétique. Le développement de la « selfie dysmorphia », décrit dans la littérature médicale depuis plusieurs années, a contribué à faire émerger de nouvelles attentes en matière d’harmonisation du visage, notamment en profil, zone que les patients découvrent souvent de manière amplifiée via les caméras frontales de leurs smartphones. La correction du profil repose sur une analyse fine des structures osseuses et tissulaires du tiers moyen et inférieur du visage, et sur une stratégie d’intervention médicale individualisée.

Une perception biaisée par la caméra frontale

Les selfies pris à courte distance produisent une distorsion optique connue, modifiant la perception des proportions faciales. Le nez apparaît souvent plus proéminent, le menton reculé, et l’angle cervico-mentonnier moins défini. Ces effets sont accentués chez les patients ayant une rétrognathie légère ou un manque de projection malaire. Il est donc essentiel de distinguer la gêne liée à l’image perçue à travers l’objectif d’un smartphone, d’un réel déséquilibre anatomique.

La première étape consiste en une analyse morphologique du profil facial, selon les repères classiques : position du nez, de la lèvre supérieure, du menton (prognathie/rétrognathie), définition mandibulaire, angle mento-cervical et projection malaire. La ligne esthétique de Ricketts, la ligne de Steiner ou encore les angles naso-labial et cervico-mentonnier sont des outils d’analyse utiles dans ce contexte.

Corriger le profil : quels éléments clés sont concernés ?

Le profil est défini par plusieurs structures interconnectées :

  1. Le front, dont le bombement ou la concavité peut affecter la perception d’équilibre ;
  2. Le nez, souvent au centre des plaintes esthétiques en profil, notamment en cas de bosse ostéo-cartilagineuse ou de chute de la pointe ;
  3. Les lèvres, dont la projection ou l’insuffisance de soutien conditionne la dynamique du tiers moyen ;
  4. Le menton, élément fondamental dans la définition du profil, souvent trop reculé (rétrogénie) ;
  5. L’angle cervico-mentonnier, reflet du tonus cutané, du volume graisseux sous-mentonnier et de la structure osseuse sous-jacente.

Injections d’acide hyaluronique : outil de rééquilibrage tridimensionnel

La rhinoplastie médicale par acide hyaluronique est une technique bien établie permettant de corriger des irrégularités du nez sans chirurgie. Elle permet de camoufler une bosse nasale, de relever une pointe tombante ou de redéfinir la racine nasale. Le résultat est immédiat, réversible, et offre une solution transitoire ou complémentaire à une rhinoplastie chirurgicale.

La génioplastie médicale, également par acide hyaluronique, vise à corriger une insuffisance de projection du menton. En augmentant le point pogonion, il est possible d’équilibrer la ligne de profil, de réduire optiquement un nez trop saillant, et de renforcer l’ovale. La qualité du résultat repose sur une bonne compréhension des rapports entre menton, lèvres et nez, ainsi que sur une injection précise, dans le plan profond (périosté).

La projection malaire peut également être travaillée dans une approche dite « profiloplastie médicale ». En redonnant du volume au tiers moyen, on améliore la courbure du profil, on restaure les axes lumineux du visage, et on agit indirectement sur la perception du nez ou du menton.

Traitement du double menton et définition mandibulaire

Chez les patients présentant un manque de définition mandibulaire, notamment visible sur les selfies de profil, plusieurs interventions peuvent être envisagées.

  • Les fils tenseurs permettent de repositionner les tissus relâchés, notamment en cas de ptôse modérée de l’ovale.
  • La radiofréquence ou les ultrasons focalisés de haute intensité (HIFU) stimulent la rétraction cutanée et améliorent le relâchement sous-mentonnier.
  • La cryolipolyse ou les injections lipolytiques sont utiles en cas d’excès graisseux localisé au niveau du double menton.
  • L’injection d’acide hyaluronique au niveau de l’angle mandibulaire ou du bord inférieur de la mandibule peut renforcer la ligne mandibulaire et améliorer le contraste entre visage et cou.

L’objectif est de restaurer une ligne mandibulaire nette, d’ouvrir l’angle cervico-mentonnier, et de structurer le tiers inférieur du visage, souvent déterminant dans la perception du profil.

L’intérêt de la photographie médicale

La photographie médicale, en conditions neutres, permet d’objectiver les asymétries, les zones de déprojection et les déséquilibres de profil. Elle sert également de base comparative pré/post-traitement. Dans le cadre d’une demande motivée par un ressenti en selfie, ces images permettent souvent de « désamorcer » certaines attentes excessives et de guider le patient vers des interventions ciblées, fondées sur une analyse réelle plutôt que sur une image déformée.

Vers une harmonisation, non une transformation

L’objectif d’une correction du profil n’est pas de modifier radicalement un visage, mais de restaurer un équilibre esthétique selon des repères anatomiques stables. Chaque intervention est adaptée à la morphologie du patient, à son sexe, à son âge et à son ossature. Une approche parcimonieuse, respectueuse des volumes et de l’harmonie naturelle, est primordiale pour éviter toute artificialité.

Par ailleurs, la combinaison de techniques (acide hyaluronique, fils tenseurs, stimulation cutanée) permet d’agir de manière tridimensionnelle, avec des résultats progressifs et réversibles.

Le Dr Chhuor à Nantes propose une approche morphologique et analytique de la correction du profil, en s’appuyant sur l’examen clinique, la photographie médicale et des techniques injectables de dernière génération. Toute intervention est précédée d’une évaluation complète, afin de garantir des résultats naturels, adaptés et techniquement maîtrisés.

Tonifier les muscles et lisser la peau : le double effet de la radiofréquence fractionnée

Post-grossesse : quels traitements doux pour retrouver sa silhouette ?

LipoLaser : l’alternative douce à la liposuccion